La Montpellier-Reine a du cœur est une association organisant une course pédestre, chaque année le jour de la Fête des mères, avec comme objectif de soutenir les femmes atteintes d’un cancer du sein. En 2012, l’association poursuit son action en organisant une superbe expo photos « Ce crabe qui nous pince les miches ».

Des photos chocs, accompagnées de témoignages émouvants, interpellent le public sur l’expérience de ces 10 femmes face à la maladie, leurs souffrances et leurs espoirs.

ADREA Mutuelle s’est associée à cette belle opération de sensibilisation dans le cadre de ses actions de prévention santé et vous invite à visiter cette exposition.

SAMEDI 10 OCTOBRE 2015 à 17h

Gaumont Multiplexe de Montpellier

« 3 ANS APRES LEUR CANCER ELLES SE RACONTENT »

En 2012, Clara, Virginie, Sabrina, et Audrey avaient accepté de poser nues après leur cancer sous l’objectif de dix photographes pour l’exposition « Ce crabe qui nous pince les miches ».

Samedi 10 octobre, elles viendront raconter leur histoire avec émotion, pudeur, gaieté, colère, et donner de leurs bonnes et parfois mauvaises nouvelles, aux côtés du Pr Jean-Louis Lamarque, fondateur du Comité féminin et des « mammobiles ».

Entrée libre sur réservation auprès de jessica@vudenface.fr

Pour toutes informations : 04 67 52 67 64

Une initiative de La Montpellier-reine a du coeur soutenue par ADREA Mutuelle

CLARA - 27 ANS

Hadrien Le Roy - Photographe :

" Pour moi la photo est une approche personnelle de voir les choses mais qui reflète des réalités communes à beaucoup. J'essaye toujours de créer un univers unique dans mes photos et de le faire partager. Quand l'association « La Montpellier-Reine a du cœur » m'a proposé de faire partie de ce projet j'ai tout de suite été séduit par l'idée.
Avant ma rencontre avec Clara, je ne sais pas qui était le plus intimidé, elle ou moi, se dévêtir face à un inconnu et raconter son histoire, ou moi n'ayant jamais vécu une telle histoire et relativisant sur mes problèmes que je pensais importants...
Mais cette rencontre avec Clara m'inspire, c'est une femme forte ! Partageant cette volonté de dédramatiser la réalité du cancer du sein nous avons décidé de créer un univers simple mais rock pour permettre à Clara de dégager toute cette force intérieure dont elle s'est servie pour cette bataille pour la vie. "

CLARA - 27 ANS     R°/v°

Photo de Hadrien Le Roy

CLARA - 27 ANS

Clara :

" Après deux grossesses et une longue réflexion, j’étais enfin prête pour une intervention esthétique car mes seins ne me plaisaient plus. J’étais jeune, j’avais le simple désir de retrouver un bout de mon corps. Plusieurs rendez-vous, le choix pour un chirurgien... et puis enfin, la dernière mammographie, non-obligatoire pour ce type d’intervention. Une image. Une seule. Le trouble. Tout s’arrête. Une petite boule qui n’avait pas sa place. Biopsies douloureuses et interminable attente... et les résultats : un carcinome in situ au sein gauche à 27 ans. « Vous vous êtes sauvé la vie ». Les premiers mots qui ont résonné en moi. Tout va très vite, l’intervention, puis des semaines de radiothérapie. La peur, la fatigue, la douleur. Et ce corps qui a porté au creux de lui quelques millimètres qui bouleversent tout si profondément. Ma vie ne sera plus jamais la même. Mon « bobo » a disparu, les traitements m’ont protégée, il me reste une cicatrice qui fait partie de moi, dont je n’ai jamais eu honte. Ces photos ? Pour crier aux jeunes femmes d’être à l’écoute de leur corps, notre unique protection. Après plus d’un an, je continue de guérir de mon « cancer » du sein. Pas à pas, je retrouve et découvre la confiance en mon corps. Une bataille. Ma bataille pour cette vie si belle. "

CLARA - 27 ANS     V°/r°

Photo de Hadrien Le Roy

MAGALI - 28 ANS

Delphine Sauret - Photographe :

" Quand l'association « La Montpellier-Reine a du cœur » m'a demandé de participer à cette opération, j'ai tout de suite accepté, malgré le côté impressionnant que peut comporter l'idée de photographier la maladie sans tomber dans le misérabilisme et en gardant une certaine justesse d'émotion.
Le combat de l'association « La Montpellier-Reine a du cœur » relie le combat de toutes ces jeunes femmes atteintes du cancer du sein.
En tant que femme et mère je me sens concernée par cette information. Avant 40 ans on se dit qu'on est hors de portée, mais c'est faux. La photographie joue ici le rôle de témoin d'une maladie qui a investi trop tôt la vie des ces jeunes femmes. Et la force de caractère de nos modèles nous a permis de rester bien ancrés dans leur féminité et dans la vie ! Merci Magali pour ta générosité et bravo pour ta force et ton positivisme ! "

MAGALI - 28 ANS     R°/v°

Photo de Delphine Sauret

MAGALI - 28 ANS

Magali :

" Septembre 2007, ma vie bascule. A 28 ans, je ne pouvais pas imaginer qu'une telle difficulté allait m'accabler. Je viens d'apprendre que je suis atteinte d'un carcinome de grade III. Ce nom savant signifie que j'ai un cancer du sein. Je l'ai découvert en changeant ma fille ainée qui n'avait que 2 ans et demi. Elle me donne un petit coup dans le sein gauche. Je sens une douleur effroyable. Je touche, et à ce moment là, je sens une boule très dure. Je consulte mon médecin de famille et je lui demande de me faire passer une mammo car j'ai très mal. Il n'est pas pour, je suis trop jeune !!! J'insiste car ma famille est largement touchée par le cancer. Et voilà le verdict ! Effroyable nouvelle, le protocole sera classique : chimio, radiothérapie et tumectomie. 2007, 1ère chimio, je perds mes cheveux. Juin 2008, les traitements lourds s'achèvent, la vie normale reprend son cours. Je prends conscience que je resterai une malade en sursis. Mais la vie me fait deux beaux cadeaux : Manon et Martin. Août 2011, en me douchant, nouvelle sensation au sein droit, une grosse boule qui me prend la moitié du sein. Protocole de soin identique mais je choisis l'ablation de mon sein malade. Aujourd'hui je suis en phase de guérison et je puise mon salut et mon réconfort grâce à ma famille, mes enfants et mon conjoint. Merci ma sœur, merci papa, merci maman !!! "

MAGALI - 28 ANS     V°/r°

Photo de Delphine Sauret

JULIE - 29 ANS

Julie Carretier-Cohen - Photographe :

" Un grand merci à Julie de m'avoir accordé sa confiance... "

JULIE - 29 ANS     R°/v°

Photo de Julie Carretier-Cohen

JULIE - 29 ANS

Julie :

" J'avais 29 ans quand j'ai senti une boule à mon sein gauche. Etant donné mes antécédents familiaux, j'ai couru chez mon gynécologue. Jusqu'à présent je m'étais toujours dit « Ok, j'ai une mutation génétique qui favorise le développement d'un cancer du sein mais il n'y a aucune raison pour que ça s'exprime puisque je suis optimiste, sportive, trop jeune et par conséquent invincible ! ».
Puis très vite le verdict est tombé, 10 jours plus tard je me retrouvais sur la table d'opération pour une mammectomie. Débuta l'interminable chimiothérapie et ensuite la radiothérapie. J'ai découvert que nous n'étions pas qu'un corps, que nous n'étions pas indestructibles, que nous étions tout simplement mortels ! Malgré cela, mon obsession était mon intimité : comment faire avec un sein en moins, j'aurai ces marques sur mon corps à vie, comment les garçons vont réagir ?
Il me tenait à cœur de participer à ce projet pour lutter contre l'ignorance des conséquences physiques et psychologiques sur les personnes atteintes. C'est une expérience dont on ne ressort pas indemne, pour ma part j'en ressors plus forte !  "

JULIE - 29 ANS     V°/r°

Photo de Julie Carretier-Cohen

AUDREY - 26 ANS

Alain Alquier - Photographe :

" Bonjour, voici deux raisons... concernant Audrey :
Mon fils cadet, âgé de 15 ans a eu un cancer des os à un genoux.
10 mois d'hôpital, de chimio, une lourde opération, 6 mois de kiné, un handicap à vie...
13 ans après, toujours vivant.
Je sais la souffrance et la peur...
L'autre raison est que par mon métier j'ai fait le portrait d'Audrey quand elle était enfant, je la connais donc, ainsi que sa famille. Pour les prises de vue, Audrey a souhaité un esprit « salle de cours de fac » avec des livres pour l'ambiance. J'ai tenu a faire des photos sobres, minimales, vraies, un regard droit, distant, intériorisé, une attitude corporelle posée, le tout dans une lumière naturelle, loin de tout pathos. "

AUDREY - 26 ANS     R°/v°

Photo de Alain Alquier

AUDREY - 26 ANS

Audrey :

" J'ai appris que j'avais un cancer du sein la veille de mon 26ème anniversaire le 31 août 2011.
C'est en allant au sport que j'ai senti la tumeur dans mon sein droit. Ma gynécologue n'était pas du tout alarmée. À mon âge, ça ne pouvait être que bénin...
C'est ma mère, infirmière, qui a insisté pour que j'aille à l'hôpital pour avoir un deuxième avis.
Sans elle, je ne sais pas si je serais là pour témoigner aujourd'hui. "

AUDREY - 26 ANS     V°/r°

Photo de Alain Alquier

SABRINA - 30 ANS

Bénédicte Best - Photographe :

" Si l'on se prend à considérer qu'une expérience humaine est une expérience enrichissante, alors quel enrichissement pour un photographe que de transcrire à travers une série de photos un message aussi fort qu'émouvant.
Le projet m'a attiré en tant que femme, qui ne pensait auparavant pas que le dépistage s’envisageait aussi tôt. L'expérience est troublante, car c'est entre le grand respect que l'on peut éprouver face à une femme qui se bat contre le cancer et l'image que l'on va en retranscrire que se trouve le message que l'on veut faire passer. Etre à l'écoute de cette personne, sans pitié, mais avec cette prise de conscience que le combat pour la féminité est un long chemin sur lequel il faut rester prudente... "

SABRINA - 30 ANS     R°/v°

Photo de Bénédicte Best

SABRINA - 30 ANS

Sabrina :

" C'est mon fils (alors âgé de 15 mois) qui m'a sauvé la vie.
Un matin je lui changeais sa couche et comme à son habitude il me donnait des coups de pieds au niveau de la poitrine. Sauf que ce matin-là une douleur violente m'a saisie et m'a fait porter la main sur mon sein... C'est ainsi que j'ai découvert la masse... Elle était là et pourtant je ne la sentais pas. Si je n'avais pas reçu ce coup de pied bien placé, où serais-je aujourd'hui ?
Difficile de se dire que l'on a un cancer à 30 ans.
Difficile de comprendre que l'on a un cancer à 30 ans.
Difficile d'accepter d'avoir un cancer à 30 ans. "

> Consultez le blog de Sabrina

SABRINA - 30 ANS     V°/r°

Photo de Bénédicte Best

PATRICIA - 28 ANS

Antonin Grenier - Photographe :

" Je remercie Patricia de m'avoir accordé sa confiance... "

PATRICIA - 28 ANS     R°/v°

Photo de Antonin Grenier

PATRICIA - 28 ANS

Patricia :

" J'ai découvert mon cancer à l'âge de 28 ans suite à une série d'examens exigés de ma part à propos d'une grosseur que les médecins ne prenaient pas au sérieux à cause de mon jeune âge.
J'ai donc du subir une première opération qui consistait à m'enlever la grosseur et c'est à la suite de cette intervention que le corps médical a découvert mon cancer. En l'espace de 4 mois j'ai subi une ablation totale du sein gauche ainsi qu'une reconstruction. Aujourd'hui, un an plus tard, j'ai enfin tourné la page et repris mes activités cinématographiques.
Et je ne considère pas avoir gardé des séquelles psychologiques de cette expérience, bien au contraire, je n'en suis sortie que plus forte et ce à l'aide de mon entourage et des rencontres incroyables que j'ai pu faire pendant cette année. "

PATRICIA - 28 ANS     V°/r°

Photo de Antonin Grenier

CAROLINE - 34 ANS

Eric Jondreville - Photographe :

" Quand Barbara Pastre, qui est l’instigatrice du projet « Ce crabe qui nous pince les miches » m’a proposé d’y participer en tant que photographe, j’ai tout de suite accepté. Le cancer du sein est une maladie qui nous concerne tous (famille, amis...) et j’ai vu dans cette nouvelle initiative un moyen efficace de mettre en lumière le combat de ces jeunes femmes oubliées par toutes les campagnes de prévention et de dépistage réalisées jusqu’alors.
Face à la dureté de la maladie, j’ai voulu plus particulièrement mettre l’accent sur la douceur et la beauté qui émanent de leur être en dépit de l’épreuve qu’elles traversent avec courage. La maladie n’est pas une fatalité dans laquelle serait scellé le destin de ces femmes, que leur vitalité mise en image nous rappelle que ce fléau touche aussi les plus jeunes d’entre elles ! "

CAROLINE - 34 ANS     R°/v°

Photo de Eric Jondreville

CAROLINE - 34 ANS

Caroline :

" Le 16 décembre 2010, mon fils (8 ans) avait la grippe, je venais d'amener ma fille (4 ans) à l'école.
De retour, je prends ma douche et J'AI DU TEMPS, puisque je dois garder mon fils au chaud. Pour une fois je ne fais pas les choses rapidement et machinalement : vite, vite, vite !!! Et C'EST LA que je me retrouve face au miroir !
STUPEUR, on le voit à l'œil nu, j'ai une grosseur importante au sein gauche...
On m'a diagnostiqué un cancer du sein le 23 décembre 2010, à 34 ans... Veille de noël... "

CAROLINE - 34 ANS     V°/r°

Photo de Eric Jondreville

BLANDINE - 24 ANS

Jessica Rispal - Photographe :

" Je suis touchée par ce que fait l'association « La Montpellier-Reine a du cœur » parce que plusieurs personnes de ma famille ont eu un cancer et n'ont pas eu la chance de bénéficier d'une aide aussi précieuse.
Il est nécessaire d'aider les malades à retrouver confiance en eux, à obtenir des soins qui leur permettent de s'accepter à nouveau après les bouleversements physiques qu'entrainent les traitements.
Je souhaite que l'association se fasse mieux connaitre pour qu'un maximum de gens retrouvent un peu de paix intérieure. "

BLANDINE - 24 ANS     R°/v°

Photo de Jessica Rispal

BLANDINE - 24 ANS

Blandine :

" C'était un dimanche d'août 2010. En enlaçant mon compagnon, j'ai eu mal dans le sein droit. J'ai touché, j'ai senti... Le lendemain, j'étais chez mon médecin qui m'a donné un gel à appliquer, car on pensait à un dérèglement hormonal. A 24 ans, normal, on n'y pense pas tout de suite...
Et puis les examens ont continué (échographie, mammographie). Je voyais les médecins devenir inquiets. Le dernier que j'ai vu a ordonné une biopsie en urgence. 5 jours après, le diagnostic tombait. Les seuls mots que je retiens de cette journée sont ablation, chimiothérapie, rayons, hormonothérapie. A ce moment-là, mon monde s'écroule, je me sens terriblement seule face à la maladie. Ça a duré le temps d'une soirée entre copines. Elles m'ont redonné le sourire. Le lendemain j'appelais tout le monde, car je savais que je ne serais pas seule. Mon compagnon, ma famille et mes amis se sont montrés disponibles dans les moments les plus durs physiquement et moralement. C'était vraiment réconfortant.
Tout est passé très vite pendant mon traitement. J'avais un objectif pour juin, obtenir mon diplôme. Alors, entre chaque séance de chimio, j'essayais tant bien que mal d'aller en cours, de réviser. Ce n'était pas facile, j'ai baissé les bras plus d'une fois, j'étais fatiguée, mais je me suis accrochée. Après mes 5 semaines de rayons, mes examens ont débuté. 1 mois après j'étais diplômée !
Je repense souvent au sms de ma maman pour le 1er janvier 2011 : « Bonne année ma guerrière ». Et c'est vrai, je me suis découverte plus forte que je ne le pensais durant cette épreuve. Aujourd'hui, j'attends toujours la reconstruction, car pour moi, elle sera la dernière étape la conclusion, de cette histoire ! "





 
BLANDINE - 24 ANS     V°/r°

Photo de Jessica Rispal

LAETITIA - 38 ANS

Guilhem Canal - Photographe :

" Quand Barbara m’a présenté le projet, j’ai tout de suite dis un grand « OUI » ! L’originalité de l’événement autour d’une expo itinérante associée à l’image de différentes femmes ayant souffert, avec chacune leur vécu personnel, leur histoire... Le tout me plaisait, dans le sens où je trouvais intéressant de parler de cette chose grave à travers un thème artistique, et très humain à la fois. Cela permet au public et particulièrement aux jeunes filles de se sentir plus concernées par la situation... La société d’aujourd’hui étant un medley bourratif de campagnes de prévention de tous types. Pour ça j’ai du prendre en photo une femme avec une grande force intérieure, Laetitia, non sans mal puisque nous avons fait 2 séances complètement différentes... L’une en « rockstar » l’autre plus « nature ». Pour la première, je souhaitais mettre le caractère assez réservé de Laetitia à l’épreuve faisant qu’elle soit portée à bout de bras par une foule, comme se jetant dans la foule d’un concert... Et capter son émotion, ses expressions... Pour la séance nature, je souhaitais des clichés avec une grande force graphique, mais dans un cadre naturel pour atténuer ce côté sombre et ce thème grave mis en avant par la retouche. J’en ai profité pour shooter Laetitia dans un champs de blé, sans artifices, juste elle et le cadre... Et rien que pour lui avoir prouvé grâce à la photo qu’elle était tout simplement belle, même après cette épreuve, c’est déjà suffisant pour ne pas regretter cette aventure, qui j’espère marquera les esprits. "

LAETITIA - 38 ANS     R°/v°

Photo de Guilhem Canal

LAETITIA - 38 ANS

Laetitia :

" Tout a commencé il y a quelques années. Des nodules, des fibroadénomes dans les seins. Rien d'alarmant. Des contrôles réguliers pendant lesquels le médecin me trouvait trop inquiète et pour cause... sur son conseil, j'ai cessé les échographies.
Une boule a commencé à grossir. Une mamo et une écho plus tard, mon médecin n'a pas détecté l'urgence malgré mon angoisse. Un mois plus tard le kyste avait doublé de volume. Une semaine après mon gynécologue a demandé un IRM. Le résultat était alarmant : l'annonce de cette horrible maladie, l'opération, les traitements... j'avais juste 38 ans... On se dit qu’on aura pas le courage de vivre tout ça, de souffrir autant moralement que physiquement. Et puis on se bat ! "

LAETITIA - 38 ANS     V°/r°

Photo de Guilhem Canal

SABRINA - 28 ANS

Stephan Larroque - Photographe :

" Tu m’avais dit : « J’aimerais tellement pouvoir mettre l’image sur le mur de mon salon, même si je sais que mon apparence actuelle est temporaire, que mes cheveux vont repousser, que mon corps va retrouver son identité... parce que cette séance photo est pour moi l’image d’une étape, aussi représentative de ma vie. »
Alors moi, de mon côté, je me suis projeté. J’ai écrit des idées sur un papier. J’ai appelé Tiphany, une copine maquilleuse, cherché des lieux, des lumières, des vêtements, des chaussures... et j’ai observé. Dans le calme. J’ai vu ton sourire illuminer la séance make up. Je t’ai vu enthousiaste pendant l’essayage des robes de couturiers que j’avais dénichées. Je t’ai demandé de marcher, de tourner sur toi-même, de porter ton regard à droite puis à gauche et moi : j’ai déclenché, machinalement. Sans regarder. Je savais que le cadre, la lumière ne correspondaient pas à ce que je souhaitais montrer de toi mais j’ai continué... clic clac, clic clac.
La photographie est un langage silencieux.
Nous avons construit ensemble ces deux images. Elles sont apparues dans mon viseur à la fin des deux séries de prises de vue. Comme dans un éclair de lucidité, j’ai déclenché à bout de souffle, et en sueur !
La beauté est invisible. Il ne s’agit que de sentiments, d’émotions que nous décidons de partager. Ce shoot photo est particulier parce qu’il est guidé par une décision commune : donner !
Merci Sabrina. Merci. "

SABRINA - 28 ANS     R°/v°

Photo de Stephan Larroque

SABRINA - 28 ANS

Sabrina :

"  J'avais 28 ans lors de cette fameuse visite annuelle chez mon gynécologue. A la palpation il a senti une masse que je n'avais jamais sentie moi même. De là tout va assez vite : mammographie, échographie puis biopsie. Le verdict tombe : CANCER DU SEIN ! Le premier jour tout se bousculait dans ma tête ! Vais-je mourir ? Vais-je arriver à me battre jusqu'au bout ? Puis je me suis dit qu'à 28 ans, j'ai toute la vie devant moi : il faut que je me batte !
Ensuite arrive l'opération, j'ai eu la chance de garder mon sein. Puis les 8 séances de chimiothérapie. Suivies de 33 séances de radiothérapie. Et pour finir la fameuse injection de l'Herceptine, le nouveau produit miracle ^^ ! Mon traitement se termine en novembre 2012 et à ce jour je me porte très bien.
Il est important pour moi de participer à ce projet afin de « choquer » les jeunes filles de mon âge ! Malheureusement le cancer du sein ne frappe pas uniquement les personnes de plus de 60 ans... nous en sommes la preuve VIVANTE.
Prenez conscience qu'une visite régulière chez votre gynécologue est importante, exigez une mammographie de temps en temps. "

SABRINA - 28 ANS     V°/r°

Photo de Stephan Larroque

Tous ces témoignages ne peuvent que mettre en évidence l’importance de se faire dépister.

Renseignez-vous auprès de la structure départementale en charge de l'organisation des dépistages.

Une initiative de La Montpellier-reine a du coeur soutenue par ADREA Mutuelle